Le collectif développe une démarche artistique qui associe l’image photographique, le son, la notation et le dessin, en résonance entre eux. Les projets s’ouvrent à chaque fois à d’autres collaborations artistiques.

Raphaël Chipault, photographe d’objets d’art et d’architecture (Musée du Louvre, Paris-Musées, etc.) mène une recherche photographique autour de la question de l’objet et de ses permanences. Gilles Gerbaud interroge l’appréhension que nous avons des espaces et de leurs usages et intègre dans sa pratique ce dialogue par différentes collaborations. Laurence Vidil, mène une recherche autour des écritures, des images empreintes ainsi que de la voix et de l’enregistrement sonore, sous forme de notations ou de performances vocales.

Croisant nos pratiques depuis 2012, nous avons choisi de nous constituer en collectif en 2017 afin de conduire ensemble et de confronter des recherches visuelles et sonores autour des signes de la rue, à Mexico, Rome, Paris ou à Marseille.

C’est à partir de l’observation des usages les plus directs comme les plus inconscients de la vie de la rue que se forme notre imaginaire commun de l'espace urbain.

C’est aussi la volonté de ne pas avoir un point de vue unique et d’échafauder plutôt une matière polyphonique : La prise de vue photographique avec plusieurs appareils permet de percevoir la diversité des choses et des corps de la rue et de superposer des visions singulières de la ville. Les enregistrements sonores et les repérages des signes urbains captent les traces de vie à travers les voix, les langages divers, les langues, les sonorités qui habitent les lieux. Les dessins empreintes ou lignes préfigurent de cartographies.

Ces expériences sensorielles et temporelles des espaces traversés, c’est aussi ce que nous tentons de partager lors des expositions avec les publics qui peuvent les percevoir de manière active.